Au Nigeria, vingt- et-une personnes ont été tuées dans une manifestation contre la hausse des prix et la mauvaise gouvernance, selon un communiqué de l’Amnesty International publié mercredi 7 août.
Isa Sanusi, directeur d’Amnesty International au Nigeria, indique que sept personnes ont été tuées à Kano et une autre à Azare, deux villes du nord du pays. Six autres personnes dans la ville de Suleja, près de la capitale Abuja (centre), quatre à Maiduguri (nord-est) et trois à Kaduna (nord-ouest) jeudi.
Cette source affirme que l’ONG devra enquêter sur d’autres morts lors des manifestations. Mais selon la police de Maiduguri, quatre personnes ont été tuées dans des explosions.
Jeudi dernier, la mobilisation des manifestations contre la vie chère a éclaté au Nigeria. Ces activités ont réuni des milliers de personnes à travers le pays et ont faibli au fil des jours à la suite de la répression policière.
D’après la presse, la police a fait usage de gaz lacrymogène et tiré en l’air dans plusieurs villes du pays, dont Abuja et Kano au nord. Il s’agit de la deuxième plus grande ville du pays.
Si un précédent bilan de l’ONG faisait état d’au moins treize morts, le président Bola Tinubu a appelé à la fin des manifestations et à mettre un terme aux effusions de sang. Jusque-là, les organisateurs des manifestations ont promis de poursuivre la mobilisation.
Baptisées EndbadGovernanceinNigeria (Mettre fin à la mauvaise gouvernance au Nigeria), les participants aux manifestations demandent au président de revenir sur certaines réformes. Il s’agit notamment de la suspension de la subvention aux carburants, et de mettre fin à la souffrance et à la faim.
Actuellement, le Nigeria traverse une grave crise économique, à la suite des réformes mises en place par le président Bola Ahmed Tinubu, arrivé au pouvoir en mai 2023. Depuis, l’inflation des denrées alimentaires a dépassé les 40%. Le prix de l’essence a triplé.
Josaphat Mayi