Vendredi 26 août, le Maroc et la Tunisie ont décidé de la réciprocité en rappelant leurs ambassadeurs respectifs. C’est après que Rabat a décidé de ne pas participer au 8ème Sommet de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (Ticad) qui débuté ce samedi 27 août à Tunis.
Selon Rabat, l’accueil réservé par le chef de l’Etat tunisien au chef de la milice séparatiste (Front Polisario), est un acte grave et inédit, qui heurte profondément les sentiments du peuple marocain et de ses forces vives.
« Cette décision n’affecte en rien les liens forts et intacts entre les peuples marocain et tunisien, qui sont liés par une histoire commune et un destin partagé », a insisté le ministère marocain des Affaires étrangères dans un communiqué.
De son côté, le ministère tunisien des Affaires étrangères a précisé que la position de neutralité adoptée par la Tunisie quant à la question du Sahara Occidental, est une position ferme qui ne changera pas, tant que les parties concernées n’auront pas trouvé une solution pacifique acceptée pour tous.
« La Tunisie affirme son attachement à préserver ses relations amicales, fraternelles et historiques avec le peuple marocain, elle rejette toutefois catégoriquement les propos introduits dans le communiqué marocain qui accusent notre pays d’adopter une position agressive envers le Maroc et nuisant à ses intérêts », a noté le communiqué.
Tunis rappelle que l’Union Africaine, en sa qualité d’acteur principal dans l’organisation de la TICAD, a invité tous ses membres, dont la République arabe sahraouie.
« La République sahraouie avait précédemment participé à la sixième session de la TICAD tenue à Nairobi (Kenya) en 2016 et à la septième, tenue à Yokohama (Japon) en 2019, ainsi qu’à d’autres réunions régionales, tel que le Sommet Afrique-Europe de février 2022 à Bruxelles, avec la participation du Royaume du Maroc qui était présent dans tous ces sommets », a ajouté la diplomatie tunisienne.
La République arabe sahraouie démocratique (RASD), conduite par le front Polisario, réclame depuis 1976 l’indépendance du Sahara occidental, considéré comme un territoire non autonome par les Nations unies et contrôlé majoritairement par le Maroc.
Ali Maliki