« Les gesticulations et agitations de l’Afrique du Sud reflètent son incapacité à agir sur le dossier », a déclaré Narrser Bourita, ministre marocain des Affaires étrangères, jeudi 20 octobre.
La réaction de Rabat intervient après que Pretoria a affiché son soutien au Front Polisario, mouvement indépendantiste sahraoui. Pour le chef de la diplomatie marocaine, l’Afrique du Sud se retrouve du mauvais côté de l’histoire.
« Le Maroc continuera à défendre ses intérêts, et à user de tous les moyens en sa possession », a-t-il indiqué. « Une solution basée sur la légitimité internationale, et qui distingue un Etat d’une milice, un drapeau d’un torchon, c’est ce que les gens attendent d’un pays crédible », a dit Nasser Bourita.
Le mardi 18 octobre, Cyril Ramaphosa, président sud-africain, a pourtant affirmé que son gouvernement soutient le Front Polisario « sans état d’âme ». Et a dit être inquiet du silence qui persiste dans le monde au sujet de la lutte pour l’autodétermination du peuple du Sahara occidental. C’était après son échange avec Brahim Ghali, chef du Polisario et bête noire de Rabat.
Une position qui agace le Maroc. Selon le roi Mohamed VI, le dossier du Sahara occidental est le prisme à travers lequel le Maroc considère son environnement international.
Cette question a brouillé les relations entre Rabat et Alger qui ont rompu leurs relations diplomatiques. Si le Maroc, qui contrôle 80% du Sahara occidental, prône une autonomie sous sa souveraineté exclusive, l’Algérie réclame un référendum d’autodétermination.
Entre-temps, le Conseil de sécurité des Nations unies doit voter le 27 octobre pour prolonger le mandat de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso) sur la base d’un rapport de Staffan de Mistura, envoyé personnel d’Antonio Guterres.
La Rédaction