5 ans de prison ferme. C’est la peine requise contre Barthélémy Dias, maire de Dakar, capitale sénégalaise, pour meurtre d’un homme par fusillade en 2011 sur fond des violences politiques. C’est ce qu’a réclamé le parquet général au cours de l’audience ce mercredi 2 mars. Le verdict est attendu le 18 mai prochain.
Mais M. Dias nie ces accusations. A la barre, le farouche opposant au président Mack Sall dénonce un procès politique. « Je suis poursuivi pour des raisons politiques, pas pour des raisons judiciaires », a-t-il déploré dans les propos relayés par l’AFP.
Barthélémy Dias, 47 ans, a été jugé avec une douzaine de coaccusés à l’époque en 2011. En 2017, il a écopé de six mois de prison ferme pour coup mortel porté à Ndiaga Diouf, tué lors des manifestations qui ont éclaté lorsque Abdoulaye Wade, ex-président sénégalais, avait candidaté pour un troisième mandat en 2012.
Mais M. Dias, qui conteste avoir été le seul à tirer, a affirmé avoir interjeté appel pour « laver son honneur ». « Les assaillants n’étaient pas venus pour me donner un carton d’invitation pour un anniversaire. J’ai vu la mort », a dit Barthélémy Dias, ancien maire de Mermoz Sacré-Cœur.
Barthélémy Dias, 47 ans, a pris les commandes de la mairie de Dakar le 17 février dernier pour le compte de Yewwi Askan Wi, coalition d’opposition conduite par Ousmane Sonko. Ce dernier semble être un prétendant déclaré à la présidentielle de 2024.
Raymond Nsimba