Accusé de viol, Ousmane Sonko, farouche opposant au président Macky Sall, a affirmé avoir refusé de se soumettre à un test ADN au cours de sa première audition jeudi 3 novembre.
L’opposant voit ce procès comme un complot orchestré par le président Macky Sall et ses proches pour l’écarter de la course pour la présidentielle de 2024. Pour lui, il n’est pas question de se soumettre à un test ADN.
« Est-ce que j’accepterais des prélèvements pour un test ADN ? J’ai dit, mais vous, est-ce que ça va ? Là-dedans (désignant sa tête), est-ce que ça va ? Vous n’avez aucune preuve et vous voulez que moi, je donne mon sang à des comploteurs ? Mon sang, vous ne l’aurez jamais », a dit Ousmane Sonko devant un parterre de journalistes.
L’opposant relate aussi que le juge lui a demandé s’il reconnaît avoir entretenu des relations avec la dame. « Je lui ai dit, je ne vous permets pas de me poser de telles questions. Quand un dossier de complot est si manifeste avec des preuves et que vous, vous n’avez aucune preuve, je ne vous permets pas vu le statut que j’ai », a répliqué M. Sonko.
Il annonce qu’il va porter plainte contre l’ancien procureur de la République. Ousmane Sonko l’accuse d’avoir falsifié des documents de l’enquêter pour le charger.
A 48 ans, Ousmane Sonko a été inculpé pour viols et menaces de mort. En mars 2021, il a été placé sous contrôle judiciaire. Mais sa mise en cause puis son arrestation avait provoqué de manifestations sanglantes ayant fait une douzaine de morts, mais aussi des scènes de pillages et destructions. C’était suite à la plainte d’une employée d’un salon de beauté, où il allait se faire masser pour soigner un mal de dos.
Mais l’opposant, déclaré candidat à la prochaine présidentielle, nie ces accusations. Pour Me Ciré Clédor, un de ses avocats, son client a espéré un « non-lieu total par rapport à ces faits inexistants » et a répondu aux questions en « éventrant le complot ».
Trésor Mutombo