«Certains journalistes ont été agressés, leurs outils de travail confisqués ou détruits. D’autres font l’objet des interpellations. Nous avons vu l’organe de régulation couper des signaux de télévision de manière arbitraire à trois reprises», a dénoncé Assane Diagne, responsable de Reporters sans frontières en Afrique de l’ouest, à Sahuti Africa. Assane Diagne affirme qu’il y a une augmentation de cas d’atteintes à la liberté de la presse au Sénégal ces dernières années. D’après lui, certains «sujets restent tabous» pour les journalistes.
«Si le Sénégal veut continuer à être perçu comme l’un des bons élèves en matière de libertés de la presse en Afrique, les décrets d’application du code de la presse adoptés en 2017 doivent être signés», a-t-il confié. «La liberté de la presse du Sénégal n’est pas mise en doute. Mais ce qui se passe depuis quelques temps montre juste que la lutte pour les libertés reste un combat permanent», a-t-il précisé.
Le Sénégal a perdu deux places dans le classement mondial de liberté de la presse de Reporters sans frontières. Le pays de la Teranga est passé de la 47e à la 49e position.
Ali Maliki