Au Sénégal, l’opposition et la société civile créent une plateforme dénommée « F24 » pour dissuader le président Macky Sall, réélu pour un second mandat en 2019, à briguer un troisième mandat lors de la présidentielle de 2024.
Ce front, présenté dimanche 16 avril, est constitué de 112 formes politiques et organisations de la société civile. « Comme première action, le F24 invite les Sénégalais à une grande mobilisation le 5 mai contre la troisième candidature anticonstitutionnelle de Macky Sall », ont annoncé le F24.
Selon sa déclaration, le F24 se donne la mission de « mobiliser les citoyens pour obtenir, entre autres, le respect par le président Macky Sall de la constitution et de la parole donnée et son renoncement à présenter sa candidature pour un troisième mandat illégal et illégitime ».
Cette plateforme vise aussi la suppression de l’article 29 et 30 du code électoral, qui écarte tout candidat condamné à une peine d’emprisonnement, même avec sursis. En fait, l’opposant Ousmane Sonko a été condamné à deux mois de prison avec sursis pour diffamation dans son procès contre Mbaye Niang, ministre sénégalais du Tourisme. Le leader du parti Pastef devrait aussi s’acquitter d’une amende de 200 millions de francs CFA de dommage et intérêts.
Si selon les avocats M. Sonko, cette condamnation ne touche pas l’éligibilité de leur client, M. Niang a interjeté appel. Ouvert ce lundi, le procès en appel a été renvoyé au 8 mai.
Le président Macky Sall avait annoncé récemment que l’aspect juridique pour une nouvelle candidature ne se pose pas, mais ne s’est pas encore prononcé sur une probable candidature pour la présidentielle de février 2024.
Raymond Nsimba