Au Sénégal, le gouvernement a annoncé avoir dissout le Pastef, parti de l’ opposant Ousmane Sonko, selon un décret publié lundi 31 juillet.
D’après le communiqué de du ministère de l’Intérieur le parti d’Ousmane Sonko, reproché est reproché d’être responsable «des événements qui constituent un sérieux et permanent manquement aux obligations des partis politiques ».
Les choses tournent mal pour l’opposant Ousmane Sonko, alors qu’il est déjà inculpés pour « appels à l’insurrection et complot contre l’État ».
« Le parti Pastef à travers ses dirigeants et ses instances, a fréquemment appelé ses partisans à des mouvements insurrectionnels, ce qui a entraîné de lourdes conséquences, incluant de nombreuses pertes en vies humaines, de nombreux blessés ainsi que des actes de saccage et pillage de biens publics et privés. Les dernières en date sont les troubles graves à l’ordre public enregistrés au cours de la première semaine du mois de juin 2023 après ceux du mois de mars 2021», a indiqué Antoine Diome, ministre sénégalais de l’Intérieur.
Les Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (PASTEF) est fondé en 2014. Ce parti d’opposition est connu pour être critique vis-à-vis du gouvernement et du système politique du pays.
L’opposant Ousmane Sonko a maille avec la justice. Il s’agit d’une troisième procédure judiciaire à son encontre. L’opposant avait été condamné le 1ᵉʳ juin à deux ans de prison ferme dans une affaire de mœurs, un verdict qui le rend inéligible en l’état, soulignent ses avocats et des juristes, alors qu’il se porte candidat aux élections de février 2024.
Des violentes manifestations avaient éclaté après sa condamnation. Bilan ? Les autorités ont fait état de seize morts.
En mai, Ousmane Sonko a été condamné à six mois de prison avec sursis à l’issue d’un procès en appel pour diffamation.
Joe Kashama