Au Sénégal, les forces de sécurité ont stoppé une manifestation non autorisée de l’opposant Ousmane Sonko dans le sud du pays avant d’être ramené de force à Dakar, capitale sénégalaise.
C’est après près de trois jours de tournée. Pour justifier cette décision, Antoine Diome, ministre sénégalais de l’Intérieur, a expliqué que des heurts ont émaillé cette marche de l’opposant. Plusieurs de ses partisans se sont confrontés à la police.
« Il y a eu mort d’homme à Kolda, est-ce que l’Etat va rester les bras croisés la réponse ne peut être que négative », a déclaré le ministre à la télévision publique. Selon lui, M. Sonko « aurait dû faire une demande d’autorisation préalable avant d’organiser ce qu’il a appelé une caravane de la liberté ».
« On a pu de ce fait encadrer le leader du parti Pastef M. Sonko jusqu’à son domicile à Dakar où il a été déposé », a ajouté le ministre. Il rapporte que des armes avaient été trouvées dans le véhicule transportant M. Sonko.
Une source proche des autorités précise qu’Ousmane Sonko avait été interpellé près de Koungheul par les gendarmes et ramené par eux vers la capitale.
Candidat déclaré à la présidentielle de 2024, Ousmane Sonko est, depuis quelques temps, impliqué dans des démêlés judiciaires qui risquent de compromettre sa candidature. Régulièrement il crie au complot ourdi contre lui et dénonce le pouvoir qui selon lui veut à tout prix l’invalider.
Après une condamnation à six mois de prison avec sursis dans une affaire de diffamation, une chambre criminelle doit rendre le 1er juin un verdict très attendu contre lui dans une affaire de viols présumés. La mobilisation de ses sympathisants autour de lui donne souvent lieu à des incidents et des troubles, dans la capitale où à l’intérieur du pays.
Dinho Kazadi