Sadibou Marone, responsable de l’ONG Reporters sans frontières en Afrique de l’ouest, dénonce la détention du journaliste Pape Alé Niang, patron du site d’informations Dakar Matin, de nouveau incarcérer après une sortie médiatique.
Au Sénégal, des manifestations et des appels pour sa libération se multiplient. Pour M. Marone, la mobilisation continue. « Pape Alé ne doit pas être la cible d’une stratégie pour étouffer la liberté de la presse », déclare-t-il à Sahutiafrica.
« A chaque fois qu’un journaliste est arrêté et emprisonné dans le cadre de son travail, nous sommes en face d’un recul de la liberté de la presse. Celle-ci est une pierre angulaire de la démocratie, dont se prévaut le Sénégal », dit Sadibou Marone.
Il confie que les avocats du journaliste ont déposé une nouvelle demande de liberté provisoire. « Nous espérons cette fois-ci qu’elle ne sera pas rejetée », espère le responsable de RSF en Afrique de l’ouest.
Le RSF, qui appelle les autorités judiciaires à accorder une liberté provisoire à Pape Alé Niang, prévoit d’organiser une veillée de la CAP à la Maison de la presse ce vendredi. Une soixantaine de journalistes africains et près d’une dizaine d’organisations de défense de la liberté de la presse ont été mobilisées.
Mercredi 4 janvier, une centaine de personnes se sont regroupées à Dakar pour exiger la libération de Pape Alé Niang, en détention depuis le 20 décembre dernier. Il est accusé de divulgation d’informations de nature à nuire à la défense nationale, recel de documents administratifs et militaires, mais aussi diffusion de fausses nouvelles.
Raymond Nsimba