L’opposant sénégalais Ousmane Sonko a annoncé mardi 2 mars soir qu’il va répondre à la convocation du juge d’instruction ce mercredi à 9h. Visé par la plainte de Adji Sarr, employée d’un salon de massage, pour «viol» et «menaces de mort» Ousmane Sonko avait initialement indiqué qu’il n’allait pas se présenter au juge.
Pour Sonko, le dossier est politique. «On n’a jamais vu un dossier politique tranché par la justice dans un sens différent de celui du vouloir du prince, en l’occurrence monsieur Macky Sall. Quelle stratégie devons-nous adopter à partir de maintenant? Macky Sall a un objectif principal, celui de radier Ousmane Sonko des listes électorales. De l’empêcher en tout cas de pouvoir se présenter à toutes élections à venir, mais particulièrement à l’élection présidentielle de 2024», a fait savoir l’opposant sénégalais.
Le fait qu’il se présente ce mercredi 3 mars au juge «ne veut pas dire une abdication». Ousmane Sonko «appelle tout le monde à rester mobiliser, parce que nous n’accepterons aucune injustice, aucune forfaiture quant à la gestion de ce dossier».
Son changement de stratégie est motivé par le fait qu’il voudrait «pas donner à l‘adversaire la possibilité de créer des dossiers dans le dossier. C’est cela qui est recherché. Et si je ne déférais pas à la convocation, la conséquence logique c’est un mandat d’amener, peut-être. L’armée qui sera envoyée ici peut trouver une résistance, même si moi je ne résiste pas. Ils pourront nous mettre sur le dos un autre délit : c’est-à-dire la rébellion. Donc nous irons répondre, écouter le juge du premier cabinet», a-t-il précisé lors de sa conférence de presse. Vendredi 26 février, l’immunité d’Ousmane Sonko a été levée à l’Assemblée nationale.
Dakar, Jacques Matand’