Les accusations de « sorcellerie » qui pesaient depuis début octobre contre le dirigeant du principal parti d’opposition aux Seychelles, Patrick Herminie, ont été levées, a déclaré jeudi le parquet de Victoria.
Au moment de son inculpation, Patrick Herminie, chef du parti United Seychelles et candidat à l’élection présidentielle de 2025, avait dénoncé une décision politique.
« Je retire l’ensemble des charges contre Patrick Herminie », a déclaré le parquet de Victoria. Les charges ont été abandonnées pour cinq des huit personnes inculpées, a poursuivi le parquet.
« Il n’y a pas d’affaire contre moi, ce qui s’est passé c’est juste une action malveillante », a affirmé Patrick Herminie devant la presse à la sortie du tribunal.
Patrick Herminie, ainsi que six autres Seychellois et un ressortissant tanzanien, avaient été inculpés dans le cadre d’une enquête ouverte pour « sorcellerie » ainsi que pour des actes « non-naturels et superstitieux ».
Cette affaire est liée à la découverte en août des corps déterrés d’une femme âgée et d’un jeune homme dans un cimetière de l’île principale de Mahé.
Le nom de M. Herminie, qui a été président de l’Assemblée nationale entre 2007 et 2016, a été retrouvé sur le téléphone du ressortissant tanzanien, arrêté fin septembre à l’aéroport international des Seychelles en possession notamment de pierres, de petites bouteilles contenant un liquide brunâtre, d’un assortiment de poudres et d’un certain nombre de documents contenant un langage et des symboles décrits comme sataniques, avait affirmé un média local.
Les procureurs ont affirmé que les symboles figurant sur ces documents étaient similaires à d’autres retrouvés dans des lieux vandalisés dans l’archipel, notamment des églises catholiques.
AFP/Sahutiafrica