En Sierra Leone, le nouveau Parlement a débuté ses travaux jeudi 13 juillet. Plusieurs élus ont prêté serment, sauf ceux de l’opposition qui ont boycotté la cérémonie.
Dominé par le Parti du peuple de Sierra Leone (SLPP), qui a raflé plus de quatre-vingt sièges, ce nouveau parlement va devoir conduire les travaux législatifs du pays pendant les cinq prochaines années. Mais, le refus des élus de l’opposition à participer à la cérémonie sème l’incertitude dans les têtes de plusieurs observateurs. Ils se demandent comment les choses vont se passer.
En effet, le leader de l’opposition, Samura Kamara, conteste les résultats de dernières élections législatives. Il estime qu’ils ont été truqués au profit du parti au pouvoir.
Samura Kamara, principal opposant au président Julius Maada Bio, a décidé, à l’issue des élections de juin dernier, « de sa non-participation à tout niveau de gouvernance, y compris le pouvoir législatif et les conseils locaux ». Jeudi, un seul membre de l’opposition a tout de même décidé de prendre part à la prestation de serment. Il s’agit de Mohamed Bangura.
Au cours de cette session, l’élection de nouveaux membres du Parlement a eu lieu. Abass Chernor Bundu a été réélu président après quatre tours de scrutin. Segepoh Thomas a été réélu vice-président. Ils sont tous du parti au pouvoir, le SLPP, en l’absence de membres de l’opposition.
43 des 149 députés sont des femmes, a déclaré la commission électorale. Cependant, au moins un des membres semble avoir été répertorié comme une femme par erreur. Cette forte présence féminine répond à la nouvelle loi sur l’égalité des sexes qui exigeait qu’un tiers des candidats aux législatives de cette année soient des femmes.
Dinho Kazadi