Presnel Kimpembe, international français d’origine congolaise, a dénoncé le silence de la communauté international autour de massacres dans l’est de la RDC, théâtre d’affrontements entre l’armée congolaise et les rebelles du M23.
Pour lui, la situation est inhumaine. « Le silence est inacceptable », lâche le défenseur Presnel Kimpembe. Il affirme qu’un génocide se déroule actuellement dans la partie orientale de la RDC.
« Chaque jour, des vies sont prises. Des femmes, des hommes, des enfants vivent dans des conditions inimaginables et subissent des atrocités jusqu’à perdre la vie », a déclaré le défenseur du PSG.
La résurgence de la rébellion du M23 a brouillé les relations entre Kinshasa et Kigali. Les deux États voisins sont plongés dans un rapport orageux. La RDC accuse le Rwanda de soutenir cette rébellion, mais Kigali a toujours nié ces accusations. À son tour, il accuse l’armée congolaise de collaborer avec les rebelles FDLR. Une situation inhumaine, qui pour le défenseur du PSG d’origine congolaise doit prendre fin.
« Je ne prends pas la parole uniquement en tant que Congolais par mon père, mais par humanité. Ce sont nos mères et nos enfants qui meurent tous les jours dans ce massacre. Il est primordial d’en parler afin que les choses changent. J’en profite également pour adresser une sincère pensée à tous les peuples qui subissent des génocides à travers le monde. Il n’y a pas de vies plus importantes que d’autres. », a dit Kimpembe.
Lors de la dernière Coupe d’Afrique des nations (CAN) en Côte d’Ivoire, les Léopards ont passé un message lors de l’hymne national. La bouche cachée, en mimant une arme pointée sur la tempe. C’était un geste destiné à dénoncer ces massacres de populations dans la partie orientale de la RDC, pour apporter leur soutien au peuple congolais.
En début de semaine, le Conseil de sécurité des Nations-Unies a appelé toutes les parties impliquées à reprendre le dialogue diplomatique pour trouver une solution pacifique à la crise. Mais sur le terrain, les combats se poursuivent autour de la cité de Saké.
Josaphat Mayi