Le gouvernement somalien veut ralentir le retrait des casques bleus africains dans ce pays et met en garde contre un potentiel vide en matière de sécurité, selon des documents du gouvernement publiés mercredi 19 juin.
D’après ces documents, les pays voisins s’inquiètent de la résurgence des militants d’Al Shabaab qui pourraient prendre le pouvoir. Alors que le retrait se poursuit, avec le départ de 5 000 soldats sur environ 18 500 l’année dernière, le gouvernement projette la confiance.
Il déclare que la nouvelle force ne devrait pas dépasser 10 000 hommes et devrait se limiter à des tâches telles que la sécurisation des grands centres de population. Le Conseil de paix et de sécurité doit se réunir ce jeudi sur la Somalie. C’est pour discuter du retrait et du suivi de la mission.
Dans une lettre adressée le mois dernier au président par intérim du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, le gouvernement a demandé de retarder jusqu’en septembre le retrait de la moitié des 4 000 soldats qui devaient partir d’ici à la fin juin. Mais cette lettre n’a pas été signalée auparavant.
En fait, le gouvernement a précédemment recommandé, dans une évaluation conjointe avec l’UA en mars, que le calendrier global de retrait soit ajusté en fonction de l’état de préparation et des capacités réelles des forces somaliennes.
Cette évaluation, mandatée par le Conseil de sécurité de l’ONU, a averti qu’un retrait précipité du personnel d’ATMIS contribuerait à un vide sécuritaire.
Mohamed El-Amine Souef, représentant spécial de l’UA en Somalie et chef d’ATMIS, affirme qu’il n’y a pas de calendrier définitif pour conclure les négociations. Cette source renseigne que toutes les parties étaient attachées à un accord qui contribue à parvenir à une paix et une sécurité durable.
« L’UA et le gouvernement somalien ont souligné l’importance d’un retrait basé sur des conditions pour éviter tout vide sécuritaire », a-t-il déclaré.
La Mission de transition de l’Union africaine en Somalie (ATMIS), une force de maintien de la paix, s’est engagée à se retirer d’ici au 31 décembre, lorsqu’une nouvelle force plus petite devrait la remplacer.
Plusieurs sources diplomatiques rapportent que l’Union européenne et les États-Unis, principaux bailleurs de fonds de la force de l’UA en Somalie, ont cherché à réduire l’opération de maintien de la paix. C’est en raison de préoccupations concernant le financement et la durabilité à long terme.
Entre-temps, les négociations sur une nouvelle force se sont révélées compliquées. L’UA a fait initialement pression pour un mandat plus solide que celui souhaité par la Somalie.
Josaphat Mayi