Mardi 07 février, le Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’homme a réclamé l’ouverture d’une enquête indépendante et impartiale sur des affrontements dans la région somalienne séparatiste du Somaliland, qui ont fait au moins 20 morts et 119 blessés.
Le bilan de l’ONU est le double de celui avancé lundi par plusieurs sources, interrogées après ces affrontements.
« Je m’inquiète d’informations selon lesquelles les affrontements se poursuivent aujourd’hui et ont fait de nouvelles victimes », a déclaré Volker Türk, Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme dans un communiqué.
Selon lui, ces meurtres potentiellement illégaux surviennent juste un mois après qu’au moins 20.000 personnes ont été déplacées par des affrontements à Las Anod, et pourraient contribuer à de nouveaux déplacements, aggravant la situation humanitaire déjà fragile dans la région.
« J’appelle les autorités à mener une enquête crédible et impartiale sur les affrontements afin de déterminer qui est responsable et de les tenir responsables dans le cadre de procès équitables », a-t-il ajouté.
De violents affrontements ont éclaté entre des factions rivales à Las Anod, ville revendiquée à la fois par le Somaliland et par la région semi-autonome du Puntland, loyale à la Somalie, ont annoncé plusieurs sources lundi.
Ancien protectorat britannique, le Somaliland imprime sa propre monnaie, délivre ses passeports et élit son gouvernement, mais l’absence de reconnaissance internationale le maintient dans l’isolement. Cette région, relativement stable par rapport au reste de la Somalie, est secouée depuis plusieurs mois par des violentes manifestations et des crises politiques.
Dinho Kazadi