En Somalie, plus d’un million de personnes ont été déplacées par les conflits armés, les inondations ou la sécheresse depuis le début de l’année, aggravant les risques de famine, ont alerté l’ONU et le Norwegian Refugee Council (NRC) mercredi 24 mai.
« Depuis le 1er janvier, les conflits ont poussé plus de 433.000 personnes à fuir, tandis que plus de 408.000 personnes ont été déplacées par les inondations qui ont balayé leurs villages et 312.000 autres ont été déplacées par la sécheresse dévastatrice », détaillent le HCR et le NRC dans un communiqué.
De ce fait, l’agence des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) et le NRC évoquent un taux de déplacement record enregistré entre le 1er janvier et le 10 mai dans ce pays instable de la Corne de l’Afrique, qui cumule les calamités.
« Plus de 3,8 millions de personnes sont des déplacés, venant aggraver une situation humanitaire déjà désastreuse, où quelques 6,7 millions de personnes peinent à subvenir à leurs besoins alimentaires », ont-elles ajouté.
Avec déjà un million de personnes déplacées en moins de cinq mois, nous ne pouvons que craindre le pire dans les mois à venir car tous les ingrédients pour une catastrophe sont réunis en Somalie. Plus d’un demi-million d’enfants souffrent de malnutrition sévère », s’inquiète Mohamed Abdi, représentant du NRC en Somalie.
A une sécheresse historique, causée par cinq saisons des pluies insuffisantes depuis 2020, sont venues s’ajouter ces dernières semaines de violentes inondations qui ont fait au moins 22 morts. La Somalie connaît un regain de violences, en raison d’une offensive militaire menée depuis septembre par le gouvernement contre les islamistes radicaux shebab et d’affrontements armés dans la région séparatiste du Somaliland, qui ont tué au moins 210 civils en février.
Mervedie Mikanu