Près de 59 militaires ougandais de la mission de l‘Union africaine de transition en Somalie (ATMIS), ont été tués dans une attaque des shebab à El Baraf dans la région du Moyen Shabelle, centre du pays. C’est ce qu’a rapporté l’organisation terroriste dans un communiqué ce mardi 03 mai. Mais le gouvernement somalien et l’Union africaine n’ont pas encore réagi quant à ce.
« Tôt mardi matin, les deux Shawwals 1443 du 03 mai 2022, les moudjahidines ont attaqué la base ATMIS dans la région d’El-Baraf de la région du Moyen Shabelle. Après de violents combats, les forces moudjahidines ont marché sur la base. Nous contrôlons totalement la base militaire. Les rapports préliminaires indiquent que 59 croisés ont été tués et des dizaines d’autres blessés », indique le communiqué.
Selon une source contactée par l’AFP, des hommes armé Shebab ont attaqué la base avec des fortes explosions et des échanges d’armes automatiques. « Les Burundais ont quitté la base pour entrer dans le village de Ceel Baraf avant que des hélicoptères ne viennent apporter un soutien aérien », confie-t-elle.
Cette attaque intervient quelques jours après la désignation au Parlement des présidents de deux chambres, une étape clé ouvrant la voie à l’élection du prochain président somalien.
La mission africaine de transition en Somalie (ATMIS), a un effectif de près de 20.000 militaires, policiers et civils, issus de pays africains. Elle a formellement remplacé la force de maintien de la paix africaine en Somalie (Amisom) avec un mandat prolongé fin mars par le Conseil de sécurité de l’ONU jusqu’à fin 2024 pour stabiliser le pays face à l’insurrection islamiste shebab.
L’Amisom avait chassé les shebab des principales villes du pays, dont la capitale Mogadiscio en 2011, permettant l’installation d’un gouvernement et d’institutions fédérales ainsi que la tenue de deux cycles d’élections (2012, 2017) et l’organisation d’un troisième qui devrait s’achever dans les prochaines semaines.
Ces derniers mois, les shebab, affiliés à Al-Qaïda et qui restent implantés dans de vastes zones rurales, ont intensifié leurs attaques dans le pays, revendiquant notamment deux spectaculaires attaques le 24 mars.
La Rédaction