« Le sommet Afrique-France à Montpellier est un événement magnifiquement fabriqué. L’Afrique est à la fois l’albatros de la France et la poule aux œufs d’or. L’Afrique reste le trésor de prédilection de la France », a lâché Koffi Kouakou, spécialiste de questions africaines au centre des études Afrique et Chine à l’université de Johannesburg, à Sahutiafrica. Il affirme que « la France continuera d’ancrer sa grande stature impériale dans les affaires africaines ».
Pour l’analyste, l’Afrique n’a plus besoin de ces sommets humiliants. « La France essaiera de rester pertinente et toujours présente, car elle ne veut pas partir. La France doit laisser ses anciennes colonies francophones décider de leur propre avenir dans un monde multipolaire », a-t-il déclaré.
« Une grande partie de ses problèmes découle d’une longue histoire coloniale brutale d’exploitation. L’influence de la France s’affaiblit rapidement en Afrique. D’autres puissances mondiales gagnent en influence sur le continent », a-t-il ajouté. D’après lui, « le rassemblement de Montpellier a été un autre sommet symbolique où Macron se faisait passer pour le garçon français d’affiche, sauveur de la nouvelle réinitialisation Afrique-France ».
La semaine dernière, le 28e sommet Afrique-France s’est tenu à Montpellier, au sud de la France. En la présence d’Emmanuel Macron, président français, et la jeunesse africaine ainsi que la société civile. Aucun chef d’État africain n’a été invité.
Ali Maliki