L’association de travailleurs soudanais appelle à la désobéissance civile après le coup de force de l’armée. Une déclaration faite dans un communiqué publié sur les réseaux ce jeudi 28 octobre. « Cette désobéissance civile globale ira jusqu’au renversement du régime du coup d’État », ont déclaré les responsables de cette association.
Les travailleurs annoncent une série de manifestations jusqu’au départ de la junte militaire. « Nous annonçons un programme révolutionnaire s’étendant jusqu’au 17 novembre où des processions nocturnes, des discours et des rassemblements continuent », ont-ils dit. « Nous annoncerons les détails de ce rendez-vous révolutionnaire, successivement, jusqu’à la chute des militaires » ont-ils ajouté.
Depuis lundi 25 octobre, le Soudan est dans l’incertitude. Le général Al-Buhan a dissous les organes de la transition. Et a décrété un état d’urgence. Abdallah Hamdok, Premier ministre, a été arrêté avant d’être libéré. Mais il est assigné à résidence surveillée. Entre-temps, les pressions contre l’armée se multiplient. L’Union africaine, qui condamne ce coup d’État, a suspendu le Soudan de ses instances. Washington appelle au retour du gouvernement civil au pouvoir.
« La situation qui prévaut au Soudan, c’est vraiment plus qu’un coup dur. Ça met la transition dans une situation délicate et même aussi dangereuse parce qu’il y avait beaucoup d’espoirs avec le départ d’Omar el-Béchir », a indiqué le professeur Koffi Kouakou, spécialiste des questions africaines, à Sahutiafrica.
Joe Kashama