Au Soudan du Sud, les affrontements entre les groupes armés alignés sur le gouvernement et les forces de l’opposition qui ont soumis des civils à une violence inimaginable, peuvent constituer des crimes de guerre. Amnesty International l’a alerté jeudi 09 décembre. Selon cet organisme de surveillance des droits, des combattants de tous bords assassinent et mutilent aveuglément des civils. Et rasent des villages entiers lors d’une recrudescence des combats entre juin et octobre dans la région de l’Equatoria occidental.
« Les témoignages que nous avons recueillis parlent d’une violence inimaginable, notamment de civils tués alors qu’ils fuyaient et de corps incendiés et mutilés », a déclaré Deprose Muchena, directeur régional d’Amnesty.
D’après Amnesty, la violence dans l’Equatoria occidental pourrait être attribuée au fait que Machar s’est vu attribuer l’État dans le cadre de l’accord de partage du pouvoir. Mais aussi à la nomination d’un gouverneur contre lequel certains membres de la communauté se sont opposés.
« Le fait que les attaques impliquent non seulement des groupes locaux, mais aussi des combattants affiliés au gouvernement et aux forces d’opposition, indiquent qu’il s’agit bien plus que de violences intercommunautaires », a-t-il ajouté.
Le Soudan du Sud a accédé à l’indépendance en 2011, mais a plongé deux ans plus tard dans une guerre civile qui a tué près de 400.000 personnes et contraint des millions d’autres à fuir.
Ali Maliki