Y aura-t-il des élections ou non ? Au Soudan du Sud, le gouvernement étudie cette possibilité, alors que les élections doivent avoir lieu en décembre prochain.
Selon un communiqué de la présidence, la question a été évoquée lors d’une rencontre entre le président Salva Kiir et les dirigeants des principaux partis politiques. « La présidence, en collaboration avec les dirigeants des principaux partis politiques, a décidé de demander un avis technique aux institutions électorales sur la faisabilité de la tenue des prochaines élections », rapporte ce texte.
Cité dans ce communiqué, Martin Elia Lomuro, ministre sud-soudanais des Affaires étrangères, affirme qu’il s’agit « d’une décision qui vise à fournir un calendrier réaliste sur lequel les dirigeants politiques pourraient s’entendre pour les élections ».
Au Soudan du Sud, le gouvernement a repoussé à plusieurs reprises la fin de la période de transition. Selon la dernière extension, cette période devrait prendre fin à février 2025 après la tenue des élections en décembre.
Mais jusque-là, aucun consensus n’existe sur la tenue des élections, ni sur leur nature (présidentielle, législatives, élections des gouverneurs). Pourtant, un Conseil des partis politiques et une commission électorale ont été créés. Sans action concrète depuis et l’inscription sur les listes électorales annoncées pour débuter, en juin est au point mort.
En mars dernier, Riek Machar, vice-président, a conditionné sa participation aux élections par l’application des dispositions clés de l’accord de paix signé en 2018. Le président Salva Kiir a assuré de sa volonté de tenir des élections en décembre, alors qu’aucun progrès notable n’a été fait pour leur organisation.
La Rédaction