Ce vendredi 22 novembre, une enquête a été ouverte au lendemain d’une fusillade à la résidence d’Akol Koor, l’ancien puissant chef des services de renseignements du Soudan du Sud.
Tout est parti lorsque les coups de feu ont commencé à retentir près de l’aéroport de Juba dans la soirée. Ce qui a provoqué la panique. Des militaires ont été déployées autour de la résidence d’Ako Koor, située dans le district de Thongpiny.
Lul Ruai Koang, porte-parole des Forces de défense du peuple sud-soudanais (PDF), assure que « l’ancien chef des services de renseignements reste à son domicile ». Il rejette des allégations qui ont circulé sur les réseaux sociaux, selon lesquelles M. Koor aurait fui vers le complexe des Nations unies à Juba. Mais bien avant, M. Ruai avait indiqué qu’un « malentendu » entre « deux niveaux de sécurité » entourant l’ex-chef des services de renseignement avait dégénéré et que deux militaires avaient été blessés par balles.
Pourtant, une source militaire, citée par le quotidien Soudan Post, avance un bilan bien plus lourd. Elle confie qu’il avait été arrêté après d’intenses combats qui auraient fait des « dizaines de morts ou de blessés parmi les soldats ».
Ce vendredi, la circulation a repris, selon l’AFP. Les habitants vaquent à leurs occupations quotidiennes. « La situation est calme depuis hier dans la plupart des quartiers résidentiels de Juba », a déclaré le colonel John Kassara, porte-parole de la police, à la radio de la mission onusienne (Minuss). Il appelle à la vigilance des habitants à proximité de la résidence d’Akol Koor.
Tombé en disgrâce, l’ancien puissant patron des renseignements sud-soudanais a été limogé sur fond de rumeurs l’accusant d’ourdir un coup d’Etat. Jusque-là, le président Salva Kiir n’a donné aucune raison après son limogeage. Cette décision était tombée quelques semaines après l’annonce par le gouvernement d’un nouveau rapport de deux ans des premières élections de l’histoire du pays. Pourtant, prévues en décembre.
La Rédaction