La junte militaire au Soudan devra impliquer un grand panel d’acteurs civils avant de nommer un nouveau Premier ministre. C’est la déclaration faite par les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Union européenne et la Norvège mardi 4 janvier. Le dimanche 2 janvier, Abdallah Hamdok, Premier ministre civil, a démissionné, face à la pression.
Ces Etats préviennent « qu’ils ne soutiendront pas un Premier ministre ou un gouvernement nommé sans l’implication d’un grand panel d’acteurs civils ». Ils appellent à un dialogue immédiat mené par les Soudanais et facilité par la communauté internationale.
« Toute action unilatérale pour nommer un nouveau Premier ministre ou gouvernement saperait la crédibilité des institutions de transition et risquerait de plonger le pays dans un conflit », ont-t-ils déclaré ces Etats. « La démission d’Abdallah Hamdok deux mois après la prise inconstitutionnelle du pouvoir par l’armée, renforce la nécessité urgente de voir tous les dirigeants soudanais réaffirmer leur soutien à la transition démocratique », ont estimé ces pays.
Les rues de Khartoum et d’autres villes du Soudan ont été remplies par des milliers de manifestants, qui réclament un gouvernement pleinement civil après la démission d’Abdallah Hamdok.
Asaph Mawonda