Soudan : la junte prête à laisser place à un gouvernement dirigé par les civils

Vendredi 16 septembre, les généraux au pouvoir au Soudan ont accepté de laisser les factions politiques civiles nommer le futur chef de l’Etat et le Premier ministre.

Mohamed Hamdan Daglo, le patron des très redoutés paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), a tenu ses propos au lendemain d’une réunion avec le chef de l’armée, le général Abdel Fattah al-Burhane, arrivé au pouvoir après un coup d’Etat le 25 octobre 2021.

Le général Burhane est également chef du Conseil de souveraineté qui dirige le pays depuis le putsch. M. Daglo, lui, est le numéro deux du Conseil.

« Nous avons réitéré notre engagement en faveur d’un départ de l’armée du pouvoir qui accordera la gouvernance aux (factions) civiles », a écrit M. Daglo, dit Hemedti, sur Twitter.

Lire aussi :  Le Soudan dans une situation chaotique ?

« Les généraux se sont mis d’accord, sans équivoque, sur le fait que les (factions) civiles devraient choisir un chef civil pour le Conseil de souveraineté ainsi qu’un Premier ministre », a-t-il ajouté.

M. Daglo a indiqué que l’institution militaire se consacrerait ensuite « pleinement à ses devoirs, tels que stipulé par la Constitution et la loi ».

Il a encore dit espérer que les factions civiles « puissent s’accorder sur un gouvernement entièrement formé de civils pour terminer la période de transition ».

Le Soudan est plongé dans l’instabilité depuis le coup d’Etat du général Burhane. Le putsch a brutalement arrêté la transition démocratique lancée en 2019 après la chute de la dictature islamo-militaire d’Omar el-Béchir.

Des manifestations sont organisées presque toutes les semaines pour réclamer le départ des militaires.

Lire aussi :  Un cessez-le-feu annoncé au Soudan où l'exode continue

Le général Burhane s’est dit début juillet prêt à s’effacer devant un gouvernement civil, sans toutefois quitter son poste.

Mais pour les Forces pour la liberté et le changement (FLC), principal bloc civil, il ne s’agit que d’une tactique pour garder la haute main sur le pays.

Le pays, déjà l’un des plus pauvres au monde, ne cesse de s’enfoncer dans le marasme politique et économique. L’inflation avoisine chaque mois les 200%, la monnaie est en chute libre et le prix du pain a été multiplié par dix depuis le putsch.

Plusieurs initiatives ont émergé ces derniers mois pour tenter de sortir le Soudan de la crise, sans succès.

La Rédaction

Les plus lus

Ghana : la communauté LGBT dans l’attente de la décision du tribunal sur une nouvelle loi...

Ce jeudi 18 avril, des membres de la communauté LGBT et des militants du Ghana attendent la décision du tribunal d'Accra, la capitale sur...

RDC/Linafoot : Vita Club peine à renouer avec la victoire

Toujours pas de victoire pour l'AS Vita Club, accrochée par le FC Les Aigles mercredi 17 avril au stade des Martyrs lors de la...

RDC : Moussa Mondo écope de 20 ans de prison ferme

Accusé de violences conjugales ayant causé la mort de Khadidja Alisa, son épouse, Moussa Mondo, ancien vice-ministre des Hydrocarbures et imam du Conseil chiite...

En Tunisie, le célèbre journaliste Mohamed Boughalleb condamné à six mois de prison 

Mohamed Boughalleb, éminent journaliste tunisien et critique du président Kaïs Saïed, a été condamné à six mois de prison pour insulte à un agent...

Au Soudan, la guerre continue à gagner du terrain

Déplacement massif à Wad Achana au Kordofan-Nord, dans le sud du Soudan, où les Forces paramilitaires ont annoncé avoir pris une garnison de l’armée...

Sur le même thème

RDC/Elections de gouverneurs : qui va succéder à Gentiny Ngobila à la tête de Kinshasa ?

En RDC, où l’élection des gouverneurs et vice-gouverneurs doivent avoir lieu le 29 avril, trente-et-un candidats sont en lice pour la succession de Gentiny...

Trois diplomates français déclarés «persona non grata» au Burkina Faso

Ce jeudi 18 avril, les autorités burkinabè ont expulsé trois diplomates français, dont deux conseillers politiques à l’ambassade de France.   Ils ont été déclarés « persona...

Vers une baisse à 35% de la masse salariale au Kenya ?

Au Kenya, le gouvernement prévoit de réduire la masse salariale de 43% actuellement à 34% d’ici à l’année 2028.   « Il est impératif de mettre...

Libye : l’Envoyé de l’Onu démissionne de son poste

Nommé en septembre 2022, Abdoulaye Bathily, Envoyé des Nations unies en Libye, a démissionné de son poste mardi 16 avril.   Il justifie sa décision par...

Togo : la Cédéao dépêche une mission à Lomé

Une délégation de la Communauté économique des Etats ouest-africains (Cédéao) séjourne à Lomé, capitale du Togo, où la tension monte depuis l'adoption d'une nouvelle...