À quelques jours du début du mois de Ramadan, le Conseil de sécurité des Nations Unies tente d’obtenir une trêve au Soudan, où l’armée et les Forces paramilitaires de soutien rapide s’affrontent.
Le projet de résolution appelle toutes les parties à veiller à l’élimination de toute obstruction et à permettre un accès humanitaire complet, rapide, sûr et sans entrave, y compris à travers les frontières et les lignes de front. Il vise aussi à respecter leurs obligations en vertu du droit humanitaire international.
Le Conseil de sécurité de l’ONU exhorte tous les pays à s’abstenir de toute ingérence extérieure visant à fomenter des conflits et l’instabilité. Et, surtout, à soutenir les efforts en faveur d’une paix durable. Alors que le mois de jeûne musulman du Ramadan commence au début de la semaine prochaine, le Conseil négocie un projet de résolution britannique. Selon les diplomates, il pourrait être soumis au vote vendredi.
Pour être adoptée, la résolution du Conseil de sécurité nécessite au moins neuf voix pour et aucun veto des États-Unis, de la Russie, de la Grande-Bretagne, de la Chine ou de la France.
Au Soudan, depuis que la guerre a éclaté le 15 avril de l’année dernière. Le Conseil de sécurité n’a publié que trois communiqués de presse condamnant les violences et exprimant son inquiétude. Il a repris ce langage dans une résolution de décembre. Une déclaration qui a mis fin à une mission politique de l’ONU, à la suite d’une demande du ministre soudanais des Affaires étrangères par intérim.
Les observateurs des sanctions de l’ONU ont qualifié de « crédibles » les accusations selon lesquelles les Émirats arabes unis auraient fourni un soutien militaire aux RSF. Mais, les Émirats arabes unis nient avoir apporté un soutien militaire à l’un des partis rivaux du Soudan.
Dans un communiqué, les États-Unis affirment que les parties belligérantes ont commis des crimes de guerre. Les RSF et les milices alliées ont aussi commis des crimes contre l’humanité et du nettoyage ethnique.
Selon l’ONU, près de vingt-cinq millions de personnes, soit la moitié de la population du Soudan, ont besoin d’aide. Quelque huit millions ont fui leurs foyers. La faim augmente.
Josaphat Mayi