Le général Abdel Fattah al-Burhan, président du conseil souverain, a appelé les Nations unies à soutenir la période de transition au Soudan. C’est ce qu’a rapporté le communiqué de son bureau lors de la rencontre avec Volker Perthes, chef de la mission de l’Onu au Soudan jeudi 02 décembre. Il réaffirme sa coopération avec le Premier ministre Abdallah Hamdok jusqu’aux élections prévues en 2023. Et son soutien à la formation d’un gouvernement de transition.
Mais l’Onu indique davantage qu’un travail reste à faire. Des mesures urgentes et sérieuses de la part des autorités soudanaises sont nécessaires pour réaffirmer leur engagement envers la déclaration constitutionnelle.
« L’accord du 21 novembre est un premier pas en avant vers le rétablissement complet de l’ordre constitutionnel. Mais aussi d’un régime démocratique civil », a déclaré Stéphane Dujarric, porte-parole des Nations unies.
Il confie que pour obtenir l’acceptation nationale et internationale, les autorités doivent « libérer d’urgence tous ceux qui ont été arbitrairement détenus » depuis le 25 octobre. « Ce n’est pas notre accord. Mais nous avons été en contact avec toutes les parties. La voie de la transition ne peut être décidée sans l’engagement de toutes les parties impliquées dans la révolution soudanaise », a-t-il ajouté.
En octobre dernier, la prise de pouvoir militaire a mis fin à un partenariat militaire avec des groupes politiques civils depuis l’éviction de l’ancien dirigeant Omar el-Béchir en 2019. Ces groupes ont rejeté l’accord signé entre le général al-Burhane et le Premier ministre Abdallah Hamdok. Ils prévoient d’autres manifestations à l’occasion des anniversaires clés du début de la révolution de 2018.
Ali Maliki