Le gouvernement soudanais a démenti la présence du groupe russe d’entrepreneurs de sécurité privée, Wagner, dans le pays. Et de son implication dans des activités illégales. C’est ce qu’a annoncé le ministère soudanais des Affaires étrangères dans un communiqué publié mardi 22 mars. Selon Khartoum, les diplomates de la Troïka ont de manière arbitraire impliquée le Soudan dans le conflit en Ukraine.
« La déclaration des diplomates est décrite comme une ingérence flagrante dans les affaires intérieures du Soudan. Mais aussi une violation apparente des normes et pratiques diplomatiques établies », a rapporté le communiqué.
Le gouvernement soudanais nie totalement ces accusations. « Nous condamnons les allégations de la troïka qui concerne la présence de la société de sécurité privée russe Wagner au Soudan pour mener des entraînements militaires et des activités minières. Mais également d’autres activités illégales », a ajouté le communiqué.
Lundi 21 mars, les diplomates de la Troïka ont déclaré que le groupe privé russe Wagner est engagé dans l’extraction illégale d’or et la propagande anti-démocratique au Soudan.
Le 2 mars, le Soudan s’est abstenu de condamner l’invasion de l’Ukraine par la Russie lors de la réunion de l’Assemblée générale de l’Onu où 141 pays sur 181 ont voté pour la condamner.
Début mars, le Foreign Policy Research Institute a signifié que le but de la présence de Wagner au Soudan est d’aider la Russie à transformer sa relation avec le Soudan d’une relation transactionnelle. Cette dernière est basée sur les ventes d’armes à un partenariat de sécurité plus global.
Le gouvernement civil de transition au Soudan s’était opposé à un accord avec l’ancien régime d’Omar el-Béchir pour établir une base navale à Port Soudan. Cependant, après le coup d’Etat d’octobre 2021, la junte militaire s’est engagée à reconsidérer cette position.
Ali Maliki