Au Soudan, le conflit a atteint des niveaux alarmants, rendant pratiquement impossible l’acheminement d’une aide vitale aux populations touchées, a indiqué le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) mardi 27 juin.
Dans son rapport, le HCR s’alarme sur le nombre de personnes déplacées qui ne cesse d’augmenter au Soudan. Les combats en cours dans la capitale, Khartoum, et dans les régions du Darfour et du Kordofan, ont laissé de nombreuses personnes bloquées et coupées de l’aide humanitaire de base, a indiqué le HCR dans un communiqué.
Selon Raouf Mazou, Haut-Commissaire assistant du HCR, les capacités des installations d’accueil et de transit aux frontières des pays voisins ont été mises à rude épreuve en raison du nombre de personnes qui arrivent, ce qui a entraîné une surpopulation et une sollicitation accrue de ressources déjà limitées.
Cette agence onusienne dresse un bilan de plus de 2,5 millions de personnes déplacées par le conflit, dont 563.000 réfugiées dans les pays voisins depuis le 15 avril dernier.
Le HCR précise que l’Égypte reçoit le plus grand nombre, avec plus de 250.000 réfugiés soudanais, suivie par le Tchad (plus de 142.000), le Soudan du Sud (135.000 dont 122.000 retournés Sud-Soudanais), la République centrafricaine (15.300) et l’Éthiopie (plus de 15.000).
Joe Kashama