L’état d’urgence a été décrété dans l’Etat du Darfour central, situé dans l’ouest du Soudan après le meurtre de 24 personnes lors d’affrontements tribaux. C’est ce qu’ont décidé les autorités locales dimanche 13 novembre. Cette décision est imposée dans tout l’Etat pendant un mois.
Selon Saad Adam Babikir, gouverneur du Darfour central, l’imposition de l’état d’urgence vise à préserver la sécurité et la sûreté de la population.
D’après les médias locaux, quatre villages arabes nomades ont été incendiés lors d’un combat sanglant de trois jours entre les tribus Misseriya et Awlad Rashid dans les régions de Wadi Saleh et Bindisi. La violence tribale a éclaté après le pillage d’une moto et le meurtre de son propriétaire dans la ville de Jaqma.
Le décret du gouvernement local a donné aux forces de sécurité le pouvoir de disperser les rassemblements illégaux, de supprimer les camps, de saisir toutes les armes ou munitions et d’arrêter les personnes qui perturbent la sécurité.
Le Darfour peine à se remettre d’une guerre civile déclenchée entre le régime à la majorité arabe et les insurgés issus de minorités ethniques en 2003. Les insurgés issus de minorités ethniques dénonçaient des discriminations. Mais les conflits ethniques continuent de déchirer cette région soudanaise.
Le coup de force mené le 25 octobre dernier par le général Abdel Fattah al-Burhane, chef de la junte au pouvoir, a créé un vide sécuritaire qui a favorisé de nouvelles violences tribales dans le Darfour ces derniers mois, selon les Nations unies.
Mervedie Mikanu