Au Soudan, où un conflit sanglant oppose l’armée aux Forces paramilitaires de soutien rapide (Fsr), les examens scolaires nationaux de fin d’année ont été annulés dans les zones touchées par la guerre, selon ministre soudanais de l’Education
« Dans les circonstances actuelles, n’importe qui verrait qu’il est impossible d’avoir une nouvelle année scolaire », a déclaré Sahar Abdullah, un enseignant déplacé de Khartoum.
Le conflit, qui a éclaté le 15 avril dernier, a plombé le système éducatif soudanais, déjà défaillant. Des nombreuses écoles sont fermées ou réaffectées pour accueillir des personnes déplacées, et la plupart des examens nationaux de fin d’année annulés.
Avant la guerre, le Soudan figurait parmi les quatre premiers pays du monde où l’éducation était menacée, selon plusieurs sources.
D’après les Nations Unies, au moins 89 écoles dans sept États sont utilisées comme abris pour les personnes déplacées. Une mesure qui fait craindre que de nombreux enfants n’aient pas accès aux écoles au cours de la nouvelle année scolaire et soient exposés au travail des enfants et à la maltraitance.
« Cette guerre a sonné le glas de l’éducation au Soudan, et les choses sont passées de mauvaises à impossibles », a indiqué l’Onu.
Au Soudan, plus d’un million d’enfants d’âge scolaire ont été déplacés. Actuellement, au moins 10 400 écoles ont été fermées depuis le début des combats, selon l’organisation caritative.
Depuis mi-avril, le chef de l’armée soudanaise, Abdel Fattah al- Burhane est en guerre contre son ex-numero deux, le général Mohamed Hamdane Daglo, qui dirige les FSR. Le conflit entre les deux généraux a déjà fait plus de 3 000 morts et des millions de déplacés et réfugiés, selon les ONG.
Josaphat Mayi