« Les propos de Guterres vont à l’encontre de la volonté du peuple soudanais, qui rejette l’accord susmentionné et ce qui l’a précédé, sans compter que le chef de l’ONU dicte aux Soudanais ce qu’ils doivent faire, alors qu’il n’est pas habilité à le faire » indique un communiqué de l’association des travailleurs soudanais vendredi 03 décembre.
Au Soudan, les tensions persistent malgré un accord conclu entre Al-Burhan, chef des putschistes, et Hamdok, premier ministre. Antonio Guterres, secrétaire général des Nations unies, a appelé les manifestants à accepter la transition. Il les a aussi appelé à revenir au bon sens.
Dans leur communiqué, l’association des professionnels estime que « le chef de l’ONU n’aurait pas dû commettre cette erreur, car cela servirait de justification aux putschistes pour qu’ils exercent leur violence à l’encontre de notre peuple dans l’expression pacifique de ses aspirations ».
Selon eux, « Le fait que Guterres reprend en son compte les menaces des putschistes contre le peuple soudanais s’il continuait de résister à leur misérable accord avec Hamdok est un échec moral et politique » ont-ils précisé.
Les manifestations contre le régime militaire au Soudan ont lieu au Soudan depuis le 25 octobre dernier. Dans son message mercredi dernier, le haut responsable onusien a mis en garde les manifestants contre de graves répercussions s’ils continuent à « remettre en cause cette solution(l’accord entre militaire et civil) ».
Joe Kashama