Au moins trente personnes ont été tuées et des dizaines d’autres blessées. C’est après des affrontements intercommunautaires, qui ont opposé la tribu non-arabe des Fallata et une tribu arabe dans des villages près de Nyala, capitale du Darfour-Sud. C’est ce qu’ont rapporté des témoins interrogés par l’AFP jeudi 31 mars. Selon une source, la mort d’un chef arabe et des disputes autour de la terre et l’eau seraient à la base de ces nouvelles tensions.
D’après des analystes, le vide sécuritaire créé par le putsch du général Abdel Fattah al-Burhane a favorisé une résurgence de la violence dans cette région, avec des pillages de bases des Nations unies et des combats tribaux. Mais aussi des attaques armées et des viols.
En mars dernier, des affrontements entre éleveurs et agriculteurs dans la région montagneuse du Jebel Moun, au Darfour-Ouest près de la frontière avec le Tchad, ont fait une quarantaine de morts en une semaine.
Entre octobre et décembre 2021, des affrontements entre des éleveurs arabes et agriculteurs africains pour des disputes de terres et l’accès à l’eau avaient causé la mort de plus de 200 personnes, d’après les chiffres du syndicat des médecins soudanais.
En 2003, la région est confrontée par une guerre civile déclenchée entre le régime de l’ex-président soudanais Omar el-Béchir, à majorité arabe et les insurgés issus de minorités ethniques qui dénonçaient des discriminations. Environ 300.000 personnes ont été tuées et près de 2,5 millions d’autres ont été déplacées durant les premières années de violences, selon les estimations de l’ONU.
Dhino Kazadi