Glissements de terrain meurtriers dans le nord de la Tanzanie suite aux pluies diluviennes de ces derniers jours. Ces glissements de terrain ont fait 47 morts et 85 blessés, selon un bilan toujours provisoire donné dimanche 3 décembre par la commissaire régionale du district affecté.
De fortes pluies balaient depuis samedi la ville de Katesh, dans le nord de la Tanzanie, à environ 300 kilomètres au nord de la capitale Dodoma, causant des glissements de terrain qui ont emporté des habitations.
« Le bilan s’élève à 47 morts et 85 blessés », a déclaré la commissaire régionale de Manyara, Queen Sendiga, sur des médias locaux.
Un précédent bilan faisait état de 20 morts et 70 blessés.
« Les opérations de sauvetage sont toujours en cours et nous pensons que nous allons récupérer davantage de corps, notamment dans la boue », a poursuivi Mme Sendiga.
La présidente tanzanienne Samia Suluhu Hassan, en déplacement à Dubaï pour assister à la 28e conférence des Nations Unies sur le climat (COP28), a présenté ses « condoléances », affirmant avoir « ordonné le déploiement » de secours pour aider les sinistrés.
Un peu plus tôt, la commissaire du district de Hanang, Janeth Mayanja, avait affirmé que de nombreuses routes étaient bloquées à cause « d’eaux boueuses qui ont emporté des arbres et des pierres ».
Des images diffusées sur la télévision d’État TBC montrent de nombreuses habitations sous les eaux, et des véhicules coincées dans une épaisse boue.
Le principal parti d’opposition, Chadema, a également présenté ses condoléances aux familles, et exhorté les autorités à « renforcer les systèmes de détection précoce des calamités » et à « émettre des alertes » pour éviter ces catastrophes.
Pluies torrentielles
Après avoir connu une sécheresse inédite depuis 40 ans, l’Afrique de l’Est est touchée depuis des semaines par des pluies torrentielles et des inondations liées au phénomène climatique El Niño, qui ont déplacé plus d’un million de personnes en Somalie et fait plus de 300 morts dans la région.
El Niño, généralement associé à une augmentation des températures, à des sécheresses dans certaines parties du monde et des fortes pluies dans d’autres, devrait se prolonger jusqu’en avril.
Ce phénomène météorologique a déjà fait des ravages dans l’est de l’Afrique. D’octobre 1997 à janvier 1998, de gigantesques inondations nourries par les pluies torrentielles qu’il avait causées avaient fait plus de 6 000 morts dans cinq pays de la région.
L’Afrique de l’Est connaît régulièrement des inondations et glissements de terrain lors des saisons des pluies, dont la plus intense a lieu de mars à mai.
En mai, des pluies torrentielles avaient engendré des inondations et glissements de terrain dévastateurs qui avaient fait au moins 130 morts au Rwanda.
Fin 2019, deux mois de pluies incessantes ayant entraîné des inondations et coulées de boue avaient tué au moins 265 personnes et fait des centaines de milliers de déplacés dans la région, notamment au Burundi, au Kenya, en Tanzanie, en Ouganda et au Soudan du Sud.
AFP/ La Rédaction