Lundi 9 septembre, Washington a appelé à une « enquête indépendante, transparente et rapide » après le meurtre de l’opposant Ali Mohamed Kibao, membre de Chadema, parti d’opposition en Tanzanie.
Dans un communiqué publié sur X, l’ambassade des États-Unis en Tanzanie a indiqué que « les meurtres et disparitions ainsi que les détentions et autres violations des droits civiques n’ont pas leur place dans une démocratie ». Cette déclaration souligne l’inquiétude croissante face à la situation des droits de l’homme en Tanzanie, à quelques mois des élections locales prévues le 27 novembre, suivies des élections présidentielles et législatives l’année prochaine.
La Présidente Samia Suluhu Hassan a exprimé sa tristesse face à ce meurtre et a demandé un rapport détaillé sur cet incident grave. Lors de l’enterrement de Kibao, Hamad Masauni, ministre de l’Intérieur, a promis une enquête rapide.
Samedi dernier, le corps d’Ali Mohamed Kibao avait été découvert à Dar es Salam. C’est après qu’il a été enlevé par un groupe d’hommes armés, qui l’ont contraint à descendre d’un bus, alors qu’il se rendait à Tanga. L’autopsie a révélé qu’il avait été sévèrement battu et aspergé d’acide, des détails alarmants fournis par Freeman Mbowe, président de Chadema. L’opposant a été enterré samedi en présence de membres de l’opposition et de représentants du gouvernement.
Ce meurtre intervient dans un contexte de tensions croissantes entre le gouvernement et l’opposition, exacerbées par des arrestations récentes de dirigeants de Chadema, dont Mbowe et son adjoint Tundu Lissu, qui avaient été interpellés avant un rassemblement interdit par la police.
Ephraïm Kafuti