En Tanzanie, la police a ouvert une enquête mardi 6 août après la diffusion d’une vidéo d’un viol collectif présumé sur les réseaux sociaux.
« Nos enquêtes progressent », a déclaré la police dans un communiqué, sans fournir de détails sur les arrestations. Hamad Masauni, ministre de l’Intérieur, a confirmé qu’il y avait eu des arrestations, sans plus de précisions.
La vidéo, qui montre une jeune femme agressée par plusieurs hommes, a provoqué un tollé. Des groupes de défense des droits humains ont immédiatement réclamé des mesures de la part des autorités.
L’agression présumée a été révélée pour la première fois par Boniface Jacob, ancien maire d’Ubungo, qui a publié un article sur X (anciennement Twitter) le 4 août, en taguant la présidente Samia Suluhu Hassan et la police nationale. Jacob a affirmé que le viol collectif avait eu lieu dans un autre district de Dar es Salaam et que les agresseurs étaient probablement des membres de l’armée tanzanienne, bien qu’il n’ait pas fourni de preuves.
La Tanganyika Law Society (TLS) a dénoncé une « violation flagrante des lois du pays », tandis que Msichana Initiative, une organisation de défense des droits des femmes, a exhorté la police à prendre des mesures contre ces « actes brutaux ».
La diffusion de la vidéo a également suscité des critiques quant à la propagation de ces contenus et à la violation de la vie privée de la victime. Msichana Initiative a fermement condamné la diffusion de la vidéo, qui continue d’humilier la jeune fille.
L’incident rappelle une série de viols collectifs qui avaient eu lieu dans le nord-est de la Tanzanie en 2019, ayant conduit à l’arrestation de plusieurs hommes.
Ephraïm Kafuti