Freeman Mbowe, président de Chadema, parti d’opposition, inculpé pour terrorisme. C’est ce qu’a annoncé un tribunal tanzanien lundi 26 juillet. D’après Ester martin, procureur générale, Freeman Mbowe et ses coaccusés étaient poursuivis pour «financement du terrorisme et complot terroriste». Ces deux chefs d’accusation n’autorisent pas de libération sous caution. La prochaine audience est prévue le 05 août.
Le parquet indique que «ces charges n’étaient pas liées au rassemblement de Mwanza. Mais à des faits remontants l’année dernière, ailleurs en Tanzanie». Mais pour le Chadema, l’arrestation de Freeman Mbowe est arbitraire. «Freeman Mbowe savait qu’on enquêtait sur lui pour terrorisme, et il est parti pour Mwanza en sachant qu’il allait être arrêté», a dit David Misime, le porte-parole de la police, dans les propos relayés par l’AFP.
«La famille de M. Mbowe et ses avocats avaient été informés qu’il serait transféré à l’hôpital pour des examens de santé mais il a, à l’inverse, été emmené discrètement au tribunal, en l’absence de ses représentants légaux», a déclaré le Chadema.
Mercredi 21 juillet, Freeam Mbowe a été interpellé avec quelques membres de son parti, alors qu’ils prévoyaient un rassemblement pour exiger des réformes constitutionnelles à Mwanza. C’était malgré les restrictions imposées par les autorités de Mwanza pour endiguer la pandémie du Coronavirus. Cet opposant est détenu à Dar es Salaam. Sa maison a été perquisitionnée. Ses ordinateurs et d’autres équipements saisis.
Trésor Mutombo