Mercredi 17 mai, le marché de Dar es Salaam, le plus fréquenté, a été paralysé par une protestation des commerçants contre l’instauration d’une nouvelle taxe.
Plus d’un millier de boutiques sont restées fermées pour une troisième journée consécutive. Exaspérés par l’entrée en vigueur d’une taxe visant leurs boutiques le mois dernier, des commerçants réclament la fin des taxes multiples, du harcèlement de la police et des collecteurs d’impôts.
Dans un mouvement inédit en Tanzanie, les commerçants du marché de Kariakoo n’ont plus ouvert depuis lundi.
« Nous payons beaucoup d’impôts mais la fermeture a été motivée par la demande d’enregistrement de nos boutiques et de paiement de la nouvelle taxe sur les magasins », a déclaré un commerçant lors d’une réunion publique avec le Premier ministre Kassim Majaliwa.
A l’ouverture de cette réunion à laquelle participaient également des ministres et des responsables de l’administration fiscale, Kassim Majaliwa a assuré être attentif aux revendications des commerçants.
« Vous avez une demande sérieuse et nous sommes ici pour écouter vos doléances. Parlez librement, je vous défendrai Soyons patients et prenons note des défis», leur a-t-il déclaré.
Plus grand marché de Tanzanie, Kariakoo constitue un carrefour commercial majeur avec les autres régions tanzaniennes mais aussi les pays voisins.
Si l’inflation est globalement contenue dans le pays (+4,3%), la population tanzanienne voit toutefois son pouvoir d’achat amputé par la hausse du prix des produits alimentaires (+9,1% sur un an) et des transports (+4,3%), selon des chiffres officiels publiés début mai.
Mervedie Mikanu