En Tanzanie, la police a annoncé l’arrestation de quatre suspects dans une affaire de viol collectif qui a suscité une vague d’indignation dans le pays.
« Notre enquête est en cours et nous recherchons deux autres suspects qui se cachent toujours », a déclaré David Misime, porte-parole de la police tanzanienne.
Selon lui, la victime « reçoit actuellement des soins, y compris psychologiques ».
La vidéo de l’agression présumée, qui a circulé sur les réseaux sociaux dimanche dernier montre une jeune femme victime de violences de la part de plusieurs hommes.
L’affaire a été révélée au grand jour par Boniface Jacob, ancien maire d’Ubungo, un district de Dar es Salaam, qui a publié un message sur X, le 4 août, en taguant la présidente Samia Suluhu Hassan et la police nationale. Jacob a affirmé que le viol collectif avait eu lieu dans un autre district de la capitale économique et que les agresseurs étaient probablement des membres de l’armée tanzanienne, sans toutefois fournir de preuves.
Des groupes locaux de défense des droits humains avaient appelé les autorités à agir face à cette vidéo choquante. « Nous condamnons fermement la propagation des vidéos qui continuent d’humilier la jeune fille », a déclaré Msichana Initiative, organisation qui défend les droits des femmes.
La police a aussi arrêté plusieurs personnes pour avoir relayé la vidéo ou avoir diffusé de fausses informations à son sujet, notamment l’affirmation, selon laquelle la victime et sa mère auraient été tuées.
Ce drame rappelle la série de viols collectifs qui avaient eu lieu dans le nord-est de la Tanzanie en 2019. Ce qui avaient conduit à l’arrestation de plusieurs hommes.
Ephraïm Kafuti