Vendredi 4 mars, Samia Saluhu Hassan, présidente de la Tanzanie, a échangé avec Freeman Mbowe, chef du principal parti d’opposition Chadema, selon un communiqué de la présidence tanzanienne. C’était après la libération et l’abandon de poursuite contre Freeman Mbowe. Cette rencontre va, sans doute, décrisper le climat politique dans ce pays africain.
La présidente tanzanienne a, au cours de la rencontre, souligné la nécessité de collaborer pour construire la nation, par la confiance et le respect mutuel. « Nous devons instaurer la confiance, assurer la justice pour tous et respecter chacun pour apporter le développement à notre peuple », a dit Mme Samia Saluhu.
« Nous avons convenu d’établir la confiance entre nous et de garantir la démocratie afin d’aller de l’avant avec une politique appropriée et d’aider le gouvernement à bien faire son devoir » a déclaré Freeman Mbowe. L’opposant remercie la présidente pour « son intérêt » et de s’être engagée à assurer la justice pour tous.
Freeman Mbowe et ses trois co-accusés ont été arrêtés, en juillet 2021, pour des accusations de terrorisme dans une affaire décrite à ses partisans une manœuvre politique envie d’écraser la dissidence. D’après Chadema, les procureurs accusaient M. Mbowe d’avoir planifié une attaque contre un fonctionnaire et d’avoir donné 600.000 shillings tanzaniens (220 euros) pour l’organisation d’attentats contre des stations-service et des rassemblements publics.
Mais les partisans de Freeman Mbowe ont jugé ces accusations infondées. Vendredi, à la surprise générale, les procureurs ont abandonné les charges vendredi et un tribunal de Dar es Salaam a libéré M. Mbowe et ses trois co-accusés après sept mois passés derrière les barreaux.
Raymond Nsimba