«La rue n’est pas une solution. Ça ne peut qu’entraîner des problèmes. On souhaite un dialogue inclusif, un débat de face à face. Les perspectives qui s’ouvrent nous permettent aussi de discuter et de dialoguer sereinement parce qu’il y a ceux, qui soutiennent l’opposition ou la majorité. Il faut que les gens s’entendent pour trouver la solution. On ne peut pas continuer comme ça». C’est ce que préconise Abderaman Djasnabaille, proche du président Idriss Déby dans un entretien exclusif à Sahuti Africa.
D’après Abderaman Djasnabaille, l’opposition refuse de dialoguer. Il évoque le retrait de l’opposition du Cadre National pour le Dialogue Politique (CNDP). Mais également des discussions sur le processus électoral. «Les circonstances actuelles ne sont pas bonnes pour une crise. Il faut absolument dialoguer pour trouver une solution. Les projets doivent être sur la table pour qu’on discute et trouver une solution dans l’intérêt du Tchad», a-t-il ajouté.
Dimanche 11 avril, les Tchadiens étaient appelés à élire un chef de l’État. Le président Idriss Déby, au pouvoir depuis plus de trois décennies, brigue un sixième mandat. Mais l’opposition a appelé au boycott de la présidentielle qu’elle a qualifié d’une «mascarade ou à sens unique». Elle exige le départ du président Déby pour une alternance au sommet de l’État.
«Je crois que ce n’est pas à certains de demander le départ du président Idriss Déby. Il y avait l’élection, ils auraient pu venir se présenter. S’ils sont choisis, il va partir. On attend les résultats. Si le peuple ne veut pas de lui, il ne sera pas réélu. S’il est réélu, il est là. C’est la volonté du peuple, ceux qui sont allés voter», a dit Abderaman Djasbaille.
Trésor Mutombo