Lundi 6 décembre, les salles de cours sont restées désertes dans la faculté de médecine de l’Université de N’Djamena au Tchad. Les étudiants, qui réclament le paiement de plus de 2 ans d’arriérés de bourse, ont lancé un mouvement de grève depuis le 10 novembre. Ils exigent aussi la libération de leurs condisciples interpellés lors de la dernière manifestation.
« Nous avons été violentés au sein même de notre faculté, comme des sauvages, juste parce que nous réclamons ce qui nous revient de droit », a déclaré Adoumbaye Sylvain, un des délégués des étudiants à Africanews.
D’après Madjissembaye Ngarndinon, journaliste tchadien, « les étudiants ont barricadé l’axe qui passe devant leur université jeudi. La même source ajoute qu’ils ont brûlé « des pneus et ont lancé des pierres contre les gaz lacrymogènes des agents de la police. La police les a dispersés à coups de gaz lacrymogène ».
« Cette bourse qu’ils revendiquent a été supprimée depuis 2015. La bourse était destinée aux étudiants de l’Université et ceux des écoles professionnelles. Mais avec la crise économique qu’a connue le pays en 2015, le gouvernement a résolu de supprimer la bourse pour les universités », a dit Madjissembaye Ngarndinon à Sahutiafrica.
Les étudiants multiplient des manifestations. Lors de la dernière manifestation, cinquante-neuf étudiants ont été arrêtés avant que cinquante-quatre d’entre eux soient relâchés.
Mervedie Mikanu