Au Tchad, le Conseil militaire de transition refuse de négocier avec les rebelles du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT). «L’heure n’est ni à la médiation, ni à la négociation avec des hors-la-loi», a déclaré le général Azem Bermandoa Agouna, porte-parole de l’armée, dimanche 25 avril. Alors que le FACT s’est dit prêt à négocier pour un cessez-le-feu 24 heures plutôt.
«Les forces de défense et de sécurité appuyées par l’armée de l’air, ont localisé l’ennemi éparpillé en petits groupes, en train de se regrouper en territoire nigérien avec à leur tête leur chef Mahamat Mahadi Ali recherché pour crimes de guerre par le procureur général de Tripoli et dont les avoirs sont gelés pour financement du terrorisme», a rapporté le général Azem Bermandoa.
La junte militaire tchadienne appelle le Niger voisin à «coopérer en vue de faciliter la capture de ces criminels de guerre». Elle indique que les rebelles du FACT sont «responsables de la mort de plusieurs dizaines de soldats tchadiens».
Fat Mahamat Mahadi affirme qu’il se trouve toujours au Tchad, dans la province de Kanem, située à la frontière du Niger, à environ 400 km au nord de N’Djamena, la capitale. «S’ils veulent faire la guerre, on fera la guerre. Si on nous attaque, on va répliquer», a-t-il lâché à l’AFP.
Depuis le 11 avril, des affrontements ont éclaté à Tibesti dans le nord du Tchad. Les rebelles du FACT ont attaqué les bases de l’armée tchadienne. L’ancien président tchadien Idriss Déby est mort de suite de blessures reçues au front.
Ali Maliki