Ce mardi 17 mai, Max Loalngar, porte-parole de Wakit Tama, coalition d’opposition tchadienne, a été arrêté après une manifestation contre la France, accusée de soutenir la junte au pouvoir. Cette information a été livrée par la police tchadienne. Selon cette source, M. Lolngar est l’un des organisateurs de la marche transformée en violente manifestation le week-end.
Michel Barka, porte-parole de Wakit Tamma, confirme cette information. « Deux véhicules (…) sont venus le prendre chez sa mère pour le conduire dans une direction inconnue », a-t-il dit à l’AFP.
Selon la police, la manifestation pour protester contre la France et sa présence militaire organisée samedi avait débordé. Douze policiers ont été blessés. Et sept stations d’essence Total, groupe pétrolier français, ont été vandalisées.
Lundi, cinq cadres de l’opposition ont été inculpés pour attroupement ayant causé des troubles à l’ordre public, atteinte à l’intégrité corporelle de personnes, incendie et destruction de biens. Ils sont mis sous mandat de dépôt et incarcérés à la maison d’arrêt de Klessoum à N’Djamena, capitale tchadienne.
Au Tchad, le général Mahamat Idriss Déby dirige, depuis la mort de son père Idriss Déby Iton, la transition avant le retour à l’ordre constitutionnel. Le fils du président Déby a été aussitôt adoubé par Paris et la communauté internationale. Pourtant, d’autres officiers putschistes ont toutefois écopé de sanctions internationales au Burkina Faso, au Mali et en Guinée.
Mahamat Idriss Déby, 38 ans, a promis d’organiser un dialogue national censé déboucher sur la tenue des élections libres et transparentes. Mais avant ce dialogue, un pré-dialogue se tient à Doha au Qatar pour un accord de cessez-le-feu entre la junte au pouvoir à N’Djamena et les groupes armés. Depuis, les discussions s’éternisent. Le dialogue inclusif a été reporté.
Trésor Mutombo