Réussir le pré-dialogue avec les mouvements politico-militaires et rechercher la participation de tous les acteurs concernés au dialogue. C’est ce qui justifie le report du dialogue national inclusif au Tchad en mai prochaine. Cette annonce a été faite par Chérif Mahamat Zène, ministre tchadien des Affaires étrangères, lundi 31 janvier. Il assure tout de même que « le report du dialogue ne remettait pas fondamentalement en cause la tenue d’élections avant la fin de l’année ».
Le pré-dialogue avec les mouvements politico-militaires, qui devrait avoir lieu au Qatar, est repoussé au 27 février. Une source locale confie à Sahutiafrica que « le dialogue avec les politico-militaires devraient commencer en principe en janvier. Il y a eu un peu de retard dans la préparation de ce pré dialogue ».
« Le Qatar a demandé à ce que le pré dialogue soit reporté afin de mieux préparer ces assises avec les politico-militaire. Comme le pré dialogue de politico-militaire est un préalable au grand dialogue, il faut nécessairement l’organiser avant de prétendre au dialogue national », a dit le journaliste Madjissembaye Ngarndinon. Mais une source indique « le pré dialogue serait repoussé à cause des pièces d’identité que les politico-militaires n’auraient pas ».
Au Tchad, Mahamat Idriss Déby Itno dirige le Conseil militaire de la transition (Cmt) pour une durée de dix-huit mois. C’est depuis la mort de son père, Idriss Déby Itno, tué le 20 avril au front. Depuis, Mahamat Idriss Déby a promis d’organiser le dialogue national avant la tenue d’élections censées ramener les civils au pouvoir. Mais Wakit Tama, coalition d’opposition, exige de définir ensemble avec le comité d’organisation du dialogue un agenda et les critères de participation. Cette coalition demande qu’on revisite la charte de la transition soit revisitée. Entre-temps, l’Union africaine (Ua) s’en tient au respect du délai de la transition.
Ravanelly Ntumba