Le Kenya rejette la compétence de la Cour internationale de justice (CIJ), qui doit trancher sur son différend frontalier avec la Somalie. C’est ce qu’a annoncé le gouvernement kényan ce vendredi 08 octobre. Le chef de la diplomatie kényane, qui récuse la CIJ, affirme qu’elle est « partiale ». Mais aussi « inapte à résoudre le conflit avec Mogadiscio ».
« Le gouvernement kenyan ne reconnaîtra pas le jugement et ne respectera pas ses conclusions qui devront sortir du tribunal mardi de la semaine prochaine », a déclaré Macharia Kamau, ministre kenyan des Affaires étrangères, à un média local. Il indique que le conflit aurait dû être résolu par des négociations à l’amiable.
« En plus de retirer sa participation à l’affaire en cours, le Kenya s’est également joint à de nombreux autres membres des Nations Unies pour retirer sa reconnaissance de la juridiction obligatoire de la Cour », a-t-il ajouté.
Les voisins de la Corne de l’Afrique se querellent depuis des années sur une partie de l’océan indien revendiquée par les deux pays. Cette partie est censée détenir des gisements de pétrole et de gaz. En 2019, le Kenya a rappelé son ambassadeur à Mogadiscio après avoir accusé la Somalie d’avoir vendu des blocs de pétrole et de gaz dans la zone contestée. De son côté, la Somalie a rompu ses relations diplomatiques avec le Kenya en 2020. C’était après que le Kenya a accueilli les dirigeants du Somaliland, un État séparatiste non reconnu par Mogadiscio.
Ali Maliki