La France ne tolérera aucun ultimatum pour retirer ses troupes engagées dans la lutte contre la menace djihadiste, du Mali. C’est ce qu’a affirmé Jean Castex, Premier ministre français, devant l’Assemblée nationale à Paris mardi 22 février. Pourtant, Bamako a appelé Paris à retirer ses troupes « sans délai ».
D’après le Premier ministre de la France, « son pays ne sera sensible à aucune pression quelle que soit leur provenance ». Jean Castex indique que « la gestion des troupes françaises se fera en bon ordre et en sécurité ». « La sécurité de nos soldats, comme celle de nos ressortissants, sera notre priorité », a-t-il dit.
« Sur le plan militaire, nous serons amenés à fermer les bases de Gossi, Ménaka et enfin Gao. La manœuvre s’effectuera en bon ordre et en sécurité et durera entre quatre et six mois », a détaillé Jean Castex. Il accuse la junte malienne d’avoir renié « ses engagements et a fait le choix de s’appuyer sur une organisation privée bien connue de mercenaires russes, Wagner, dont le modèle économique repose sur la prédation des richesses des pays dans lesquelles elle opère ».
Jeudi 17 février, la France avait annoncé le désengagement progressif des quelque 2.400 militaires déployés au Mali, sur un total de 4.600 dans le Sahel sur fond de tension avec la junte malienne. Au lendemain de l’annonce de Paris, Bamako a exigé le retrait sans délai de troupes françaises de son territoire.
Asaph Mawonda