Ce vendredi 28 juillet, le ministère rwandais de la Défense a rejeté comme « sans fondement » les affirmations de la République démocratique du Congo selon lesquelles les forces de Kigali avaient organisé une incursion à travers la frontière.
Les tensions entre les voisins se sont intensifiées depuis la résurgence de la milice du M23 fin 2021 dans l’est de la RDC, Kinshasa accusant le Rwanda de soutenir les rebelles et Kigali niant ces allégations.
L’armée de la RD Congo a accusé jeudi les forces rwandaises d’entrer dans sa province troublée du Nord-Kivu, affirmant qu’elles avaient l’intention de « répondre vigoureusement coup par coup et d’exercer le droit de poursuivre ». Vendredi, le ministère rwandais de la Défense a déclaré que les allégations étaient « fausses ».
« Les accusations sont sans fondement et font partie d’un schéma de longue date de désinformation et de propagande de la part des dirigeants de la RDC pour détourner l’attention de leurs échecs internes à maintenir la paix et la sécurité à l’intérieur de leurs propres frontières », a déclaré le ministère.
Les allégations reflétaient une « tendance aux fausses accusations et à l’escalade, qui pourraient servir de prétexte à une attaque planifiée… sur le territoire rwandais ».
Deux sources militaires à Goma avaient auparavant déclaré à l’AFP sous couvert d’anonymat qu’un soldat rwandais avait trouvé la mort à la suite de l’accrochage.
Le M23 dirigé par les Tutsis a capturé des pans de territoire dans le Nord-Kivu et, en mai, la RD Congo a accusé le Rwanda de planifier une attaque contre la capitale régionale Goma.
Plus d’un million de personnes ont été déplacées par les combats depuis la reprise des combats par le M23. Les rebelles ont également failli couper Goma, une plaque tournante commerciale d’un million d’habitants prise en sandwich entre la frontière rwandaise et le lac Kivu.
Les groupes armés sévissent dans une grande partie de l’est de la RD Congo depuis trois décennies, héritage des guerres régionales qui ont éclaté dans les années 1990 et 2000.
AFP/Sahutiafrica