Le rassemblement de l’opposition togolaise prévu ce samedi à Lomé est interdit pour des raisons sécuritaires. C’est ce qu’a décidé le ministère togolais de la Sécurité dans un communiqué publié mercredi 22 juin. Une première fois que le gouvernement évoque des raisons sécuritaires pour interdire un meeting.
La Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK) regroupant sept partis politiques de l’opposition et six organisations de la société civile appelle à ce meeting. Afin de dénoncer la vie chère, la mauvaise gouvernance ainsi que l’impunité.
« Cette décision n’est pas justifiée. Car dans les pays comme le Mali où le risque sécuritaire est hautement élevé, les populations exercent leurs droits de citoyens », a déclaré Brigitte Adjamagbo-Johnson, coordinatrice de la DMK à l’AFP.
Néanmoins, elle souligne que la coalition a été décidé de ne pas braver l’interdiction pour ne pas exposer la vie et l’intégrité physique des Togolais devant cette attitude antidémocratique et liberticide des autorités.
« La mobilisation que nous avons suscitée a fait peur au régime et ce n’est qu’une partie remise. Le meeting aurait lieu le 16 juillet », a-t-elle ajouté.
La DMK est un mouvement qui a soutenu l’ancien Premier ministre Agbéyomé Kodjo, arrivé en deuxième position à la présidentielle de 2020 avec 19,46% des suffrages contre 70,78% pour Faure Gnassingbé. En exil, M. Kodjo, qui n’a pas fait d’apparition publique depuis juillet 2020, conteste toujours les résultats de ce scrutin dans des messages diffusés sur les réseaux sociaux.
Le président Faure Gnassingbé est arrivé au pouvoir en 2005 après le décès de son père, le général Gnassingbé Eyadéma, qui avait dirigé le Togo d’une main de fer pendant 38 ans. Il a été réélu lors de scrutins qui ont tous été contestés par l’opposition.
Ali Maliki