Faure Gnassingbé, président togolais, a limogé Marguerite Essossimna Gnakadè, ministre de la Défense et qu’il n’y aura pas de nouveau ministre à ce poste, selon les décrets présidentiels lus à la télévision d’Etat jeudi soir.
Mais Mme. Essossimna Gnakadè sera désormais directement rattaché à la présidence, sous les ordres de M. Gnassingbé, comme ce fut le cas de 2007 à 2020
Ces décrets ne précisent pas les raisons de ce large remaniement, qui survient au moment où le pays est confronté à la menace croissante de groupes djihadistes.
« Le colonel Tassounti Djato, ancien Chef d’état-major de l’armée de l’air est quant à lui promu général et nommé chef d’état-major général des Forces Armées togolaises (FAT) », d’après le quatrième décret présidentiel. Il remplace le général Dadja Maganawé, nommé à ce poste le 6 décembre 2020.
Le Mali, le Burkina Faso et le Niger sont aux prises avec des insurrections jihadistes, et les Etats côtiers voisins comme le Bénin, le Ghana, le Togo et la Côte d’Ivoire s’inquiètent depuis plusieurs années de débordements de la violence sur leur territoire.
En mi-juillet, le Togo a été frappé par une attaque sanglante qui a fait plusieurs morts selon l’armée. Des médias locaux avaient quant à eux évoqué des bilans allant de 15 à 20 civils tués.
Mi-novembre, de nombreux médias locaux ont rapporté une importante attaque meurtrière contre les forces armées dans l’extrême-nord. Mais les autorités ont refusé de communiquer à ce sujet.
Fin novembre, les présidents du Bénin, du Togo, du Ghana, de la Côte d’Ivoire et du Burkina Faso, ainsi que des dirigeants du Niger et du Mali, ont rencontré à Accra des représentants de l’Union européenne, de la Grande-Bretagne et de la France pour renforcer la coopération anti djihadiste.
La Rédaction